J’écris et dessine une bande dessinée sur les réseaux sociaux. 

Mais surtout je la pense en permanence, c’est l’onglet le plus ouvert de mon cerveau, qui est nourrit par beaucoup de mes pensées.

Pourtant j’ai eu envie de quitter celui où je passais le plus clair de mon temps : Instagram. Ça crée une dissonance cognitive en moi et m’empêche d’avancer bien sur ma bd. Je ne sais plus où je vais et ce que je pense de ce réseau social.

Pour être honnête, je sais très bien ce que j’en pense mais je suis en mode syndrome de Stockholm & dépendance. J’ai mis la tête dans le sable depuis bien trop longtemps, m’auto-persuadant que ma présence sur ce réseau était indispensable pour mon art. Pourtant je ne suis pas mal lottie niveau visibilité, j’expose mes illustrations de façon permanente à la Funky Fabrik à Lyon 7 et au Plan sur la Comète à Lyon 1, je fais des marchés, etc.

J’ai pleins d’idées hors réseaux qui n’attendent qu’à ce que je les quitte pour les voir éclore. Avec mon envie de local et de plus d’humanité, les réseaux ne collent pas. Oui je communique avec plus de gens mais ces conversations me prennent un espace mental considérable et le fait de publier régulièrement, prendre des photos quasi quotidiennement pour en parler sur les réseaux, c’est épuisant car ça semble inutile. Et je pense que ça l’est.

A l’heure où les réseaux sont saturés – oui l’âge d’or d’Instagram est passé, maintenant les gens likent des posts d’IA et n’ont d’autres intérêts que de regarder curieusement la vie des autres pour combler chaque moment de vide quotidien – plus rien ne m’oblige à y rester. Donc je m’en vais. Avec en tête la nécessité probable de communiquer ponctuellement à l’avenir tout de même via Instagram.

Mais je veux faire des articles de blog, comme celui-ci. Des trucs longs et construits. Un format que je décide de prendre et pas un qui m’est imposé par une plate-forme – et qui change de vision bien trop souvent.

Je me sens déjà plus libre.

Plus alignée.

Et comme une droguée qui rechute, je vais quelquefois 2 min dessus voir ce qu’il s’y trame. Mes abonnements crient à la saturation du réseau. Tous dans un même bateau qui part à la dérive.

Ça me fait rire.

On subit un truc qu’on est censé avoir choisi. Comment a-t-on pu arriver à ce niveau de dépendance ? C’est absurde quand on y pense.

Enfin bon, je veux être une artiste affranchie du numérique mais je sais bien que dans cette ère, c’est s’ostraciser un peu. Pourtant j’y vois là un retour aux sources, au vrai, à l’important, à l’essentiel.

On a voulu mettre trop de choses dans nos vies et après on s’est plaint de se sentir débordés.

Arrêtez tout.

Déconnectons nous pour mieux nous connecter. Ce dessin comme un cri du cœur.

Et pour conclure, comme j’ai quand même des infos concrètes à donner et aussi quelques œuvres qui m’ont touché ces temps ci.

J’ai plusieurs marchés de prévu les mois à venir :

🌱 “Les Intergalactiques” à la MJC de Montplaisir les 26 & 27 Avril – Lyon 8

🌱 Marché au “Triplette Social Club” le 8 Mai – Ambérieu en Bugey

🌱 Marché “Fatal” au Collège Graphique le 17 Mai – Lyon 4

🌱 “Show les Pentes” avec le Plan sur la Comète le 24 Mai – Lyon 1, Les Pentes

🌱 Bazaar Market le 1er Juin au Musée Narbovia – Narbonne

🌱 Funky Market organisé par mon association la Funky Fabrik le 14 Juin à la place Saint Louis – Lyon 7

🌱 Les Mécréencres au salon marché “Faire Impression” les 21 & 22 Juin à la Bourse du Travail – Saint-Etienne

(j’ai pas toutes les affiches encore des événements mais je vous ai mis les liens & les Intergalactiques c’est le week-end prochain !!!! il était temps que je me bouge à boucler cet article !)

J’aimerais réouvrir un Patreon ou endroit similaire, pour recréer un espace privilégié et vous envoyez des courriers – j’aime bien les courriers – mais je réfléchis à une formule adaptée et je crois qu’après ces plus de 800 posts sur Instagram, j’ai besoin de souffler un peu & de me recentrer avant de me lancer dans un nouveau site qui promet de changer ma vie et révolutionner mon art.

Je pense que j’ai envie de créer. C’est tout.

Et j’ai davantage de temps et d’espace maintenant.